Le 28 août 2014
par Javier Pérez Mandujano.
Oui, chaque matin je lutte avec le français et le métro, mais je perçois malgré tout l'acceptation des étrangers autour de moi. Il y a un silence d'ouverture et un invisible désir de vivre tous ensemble dans le même territoire. J'espère donc découvrir plus de couleurs, les différentes couleurs que forment cette métropole, un lieu plein de citoyens créatifs, artistiques, conviviaux, décontractés et certainement charmants.
Voici un texte de Javier, étudiant mexicain, arrivé il y a quelques mois à Montréal... Intéressant de lire ce que l'autre pense de nous.
LES COULEURS DE MONTRÉAL
par Javier Pérez Mandujano.
Il est difficile de croire que les gens voient toujours quelque chose dans les couleurs, surtout dans une société qui n'écoute pas et qui ne comprend pas que nous voulons simplement défendre notre position et forcer les autres à obéir et suivre nos idées. De cette façon, je trouve les animaux plus talentueux en termes d'amour et de compassion, de respect, de loyauté et d'admiration, même s'ils voient seulement en noir et blanc.
Toutefois, au cours des cinq derniers mois, j'ai connu les plus exotiques et surprenantes perceptions des gens de Montréal. Ce sont mes premières semaines à pied dans le centre-ville, le Vieux Montréal, le Village gai, et, bien sûr, la Petite Italie. Ce n'est pas un secret que les Canadiens forment une société différente grâce à leur mentalité ouverte, la liberté des concepts religieux et racistes.
Mais quel est le véritable sentiment dans l'esprit de ces gens-là? Je suppose qu'il est très différent de celui que j'ai supposé. Peut-être devrais-je tout simplement leur demander, mais à ce stade, il est clair dans mon esprit que les habitants ont une attitude décontractée concernant la diversité, pas seulement celle des préférences sexuelles mais plutôt toute différence évidente aux yeux du public.
Il importe peu si votre peau est de couleur sombre, si votre foi pend à votre cou, ou si vos cheveux sont recouverts de tissu: le fait d'être différent est accepté à Montréal.
Peut-être noir et blanc ne se battent pas ici, on dirait que vous pouvez voir différentes couleurs partout, ce qui est vraiment cosmopolite lorsqu'il s'agit d'accueillir diverses cultures, en combinant différentes textures, sons, mots, pensées et la plupart de tous les sentiments. Un mélange spécial des traditions survivant entre la viande fumée et les bagels.
La neige n'oublie jamais de revenir, et le printemps vient toujours frapper à la porte avec aucune réponse claire encore. Il me semble que l'hiver veut rester plus longtemps et nous faire devenir tout blancs et gelés en permanence. Mais il n'y a pas seulement la couleur blanche qui restera ici parce qu'il n'y a pas d'invasion dans la vie privée des gens dans l'œil du public ici. Ils ne semblent pas se soucier de ce à quoi vous ressemblez du tout. Il y a une atmosphère de calme, de respect, de compréhension et de soutien pour tout le monde portant une couleur différente.
Même si la couleur rose est une marque internationale dans la ville, elle semble très bien s'entendre avec les autres couleurs. Ainsi, cela fait en sorte que je me demande parfois ce qui arrivera si ce lieu devient indépendant. Cependant, je ne peux tout simplement pas croire combien pacifiques, respectueux et compréhensifs les gens sont ici et ce, même dans les moments difficiles de questions politiques et sociales concernant les élections. Après tout cela, le respect mutuel reste permanent et fait la différence de façon positive.
Oui, chaque matin je lutte avec le français et le métro, mais je perçois malgré tout l'acceptation des étrangers autour de moi. Il y a un silence d'ouverture et un invisible désir de vivre tous ensemble dans le même territoire. J'espère donc découvrir plus de couleurs, les différentes couleurs que forment cette métropole, un lieu plein de citoyens créatifs, artistiques, conviviaux, décontractés et certainement charmants.
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