GREGG avec une Diva d'Amsterdam

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Souvenir d'Amsterdam - août 2015

samedi 11 octobre 2014

Chronique télé.... Benoit Fréchette


Ainsi soient-ils

C’est un terme que l’on utilisait autrefois, chez les catholiques, à la fin d’une prière. Aujourd’hui, on utilise le terme « amen » à la fin de la prière. « Ainsi soient-ils » est aussi le nom d’une excellente série télé provenant de la France qui a gagné plusieurs prix. On suit le parcours de 5 jeunes hommes qui entre au séminaire de Paris, les capucins, afin de devenir prêtre. Ces séminaristes ont tous un parcours et des motivations très différentes.
Il y a tout d’abord Guillaume. C’est le fils qui pourrait être celui de monsieur et madame tout le monde. Il n’a pas connu l’amour. Il reste avec sa mère, une femme monoparentale, ainsi que sa sœur. Guillaume, c’est le tiraillé du groupe. C’est un impulsif qui suit son instinct. Sa foi vacille entre les idées du monde moderne et celle de l’Église. Puis, il y a Yan. C’est le gentil petit boyscout et le naïf du groupe. C’est un catholique pratiquant. Il s’occupait des jeunes de sa paroisse. Tout le monde est fier de lui. Malheureusement pour lui, il sera confronté à l’autre sexe. Il devra choisir entre sa vocation pour devenir prêtre et la vie de couple. Raphaël est le fils d’un PDG d’une entreprise de France. Sa famille trouve que devenir prêtre est une lubie. Elle souhaite que Raphaël suive les traces de son père. Les événements vont faire en sorte que Raphaël suivra son propre chemin. Sa famille acceptera sa décision. Emmanuel, un noir qui a beaucoup étudié avant de s’apercevoir qu’il a peut-être fait le mauvais choix. Il se lance donc dans des études pour devenir prêtre. Malheureusement, il tombera amoureux d’un autre séminariste (il aura des relations sexuelles avec lui) et finira par partir. Finalement, José Del Sartre, un délinquant qui veut changer de vie et dont il a senti l’appel de Dieu. Ces actions vont mettre en réflexion le séminaire des capucins.
Autour de cette bande de jeunes hommes, il y a la société. Cette société qui se questionne encore qu’il y ait des jeunes hommes qui choisissent de devenir prêtre. On y parle de sacrifice et de courage. Il y a aussi les pères du séminaire. On y voit les magouilles, les jeux de pouvoir et de coulisse. Il y a des pères qui sont pour les jeunes séminaristes, mais il y a aussi ceux qui voit en la société moderne, le démon, la tentation, les vieux principes théologiques des premières Églises. Finalement, on y suit l’Église de France. Encore là, on y voit les jeux de pouvoir et de coulisse, ainsi que les magouilles.
Au Québec, on peut voir la première saison de la série actuellement sur tou.tv. Sur Internet, vous pouvez revoir la première saison. Depuis le début octobre, on peut voir la deuxième saison, en France, à raison de deux épisodes par semaine, sur la chaine ARTE (http://asi.arte.tv/fr )
Dès la première saison, j’ai été conquis par cette série. J’ai trouvé qu’il y avait une telle finesse, une telle justesse dans les propos des personnages. Il y a beaucoup de crédibilité dans ces personnages et dans ce qu’ils leurs arrivent. Dans mon cas, c’est très rare que je veuille voir immédiatement le prochain épisode ou que je dise « Ah non, pas déjà fini!!! » Vous voyez à quel point cette série me captive beaucoup.
Je suis catholique. Je suis pratiquant. Je tente d’aller à la messe à tous les dimanches, quand je peux. Je vais vous faire un aveu : j’ai failli suivre le chemin de la prêtrise. Tout comme pour les personnages de la série, j’ai été confronté à certains choix. Cette série m’a touché aussi au niveau théologique. Il y a beaucoup de réflexion que l’on peut faire à partir de la série, sur sa vie personnelle. Dans le premier épisode de la deuxième saison, le personnage citera Jean de la Croix : «  Dieu ne comble pas nos vies, il creuse son absence. »  Vraiment très intéressant!!
On sent très bien, du côté des personnages, leurs démons intérieurs, leurs tiraillements. De quel côté doivent-ils aller? C'est cela qui est très intéressant. Plusieurs s’identifieront à Guillaume, d’autres à Jose ou même à Raphaël ou Yan.  Je dois vous avouer que je m’identifie à deux personnages : Guillaume et Raphaël. Du côté des intrigues, on reste beaucoup dans le côté dramatique, mais à plusieurs reprises, on dédramatise avec l’humour. Cela atténue la lourdeur dramatique. Vous ne rirez pas aux larmes, mais cela vous décrochera un petit sourire.
Après une saison, j’ai adopté ces séminaristes comme des frères. J’avais très hâte de les retrouver dans une deuxième saison. C’est chose faites. Ce qui attend les séminaristes dans les premiers épisodes, c’est le fameux moment du discernement. Cela ne plaira pas à tous les séminaristes, vu que certains l’ont eu plus facile que d’autres. Bref, je ne vous en dis pas plus. Déjà, les deux premiers épisodes ont été diffusés et je suis conquis par cette deuxième saison.

Pour en savoir plus sur la série


Pour aller plus loin sur la formation des jeunes prêtres…


 

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