Ainsi soient-ils
C’est un terme que l’on utilisait autrefois, chez les
catholiques, à la fin d’une prière. Aujourd’hui, on utilise le terme
« amen » à la fin de la prière. « Ainsi soient-ils » est aussi le nom d’une excellente série
télé provenant de la France qui a gagné plusieurs prix. On suit le parcours de
5 jeunes hommes qui entre au séminaire de Paris, les capucins, afin de devenir
prêtre. Ces séminaristes ont tous un parcours et des motivations très
différentes.
Il y a tout d’abord Guillaume. C’est le fils qui pourrait
être celui de monsieur et madame tout le monde. Il n’a pas connu l’amour. Il
reste avec sa mère, une femme monoparentale, ainsi que sa sœur. Guillaume,
c’est le tiraillé du groupe. C’est un impulsif qui suit son instinct. Sa foi
vacille entre les idées du monde moderne et celle de l’Église. Puis, il y a
Yan. C’est le gentil petit boyscout et le naïf du groupe. C’est un catholique
pratiquant. Il s’occupait des jeunes de sa paroisse. Tout le monde est fier de
lui. Malheureusement pour lui, il sera confronté à l’autre sexe. Il devra
choisir entre sa vocation pour devenir prêtre et la vie de couple. Raphaël est le fils d’un PDG d’une entreprise
de France. Sa famille trouve que devenir prêtre est une lubie. Elle souhaite
que Raphaël suive les traces de son père. Les événements vont faire en sorte
que Raphaël suivra son propre chemin. Sa famille acceptera sa décision.
Emmanuel, un noir qui a beaucoup étudié avant de s’apercevoir qu’il a peut-être
fait le mauvais choix. Il se lance donc dans des études pour devenir prêtre.
Malheureusement, il tombera amoureux d’un autre séminariste (il aura des
relations sexuelles avec lui) et finira par partir. Finalement, José Del
Sartre, un délinquant qui veut changer de vie et dont il a senti l’appel de
Dieu. Ces actions vont mettre en réflexion le séminaire des capucins.
Autour de cette bande de
jeunes hommes, il y a la société. Cette société qui se questionne encore qu’il
y ait des jeunes hommes qui choisissent de devenir prêtre. On y parle de
sacrifice et de courage. Il y a aussi les pères du séminaire. On y voit les
magouilles, les jeux de pouvoir et de coulisse. Il y a des pères qui sont pour
les jeunes séminaristes, mais il y a aussi ceux qui voit en la société moderne,
le démon, la tentation, les vieux principes théologiques des premières Églises.
Finalement, on y suit l’Église de France. Encore là, on y voit les jeux de
pouvoir et de coulisse, ainsi que les magouilles.
Au Québec, on peut voir la
première saison de la série actuellement sur tou.tv. Sur Internet, vous pouvez
revoir la première saison. Depuis le début octobre, on peut voir la deuxième
saison, en France, à raison de deux épisodes par semaine, sur la chaine ARTE (http://asi.arte.tv/fr )
Dès la première saison,
j’ai été conquis par cette série. J’ai trouvé qu’il y avait une telle finesse,
une telle justesse dans les propos des personnages. Il y a beaucoup de
crédibilité dans ces personnages et dans ce qu’ils leurs arrivent. Dans mon
cas, c’est très rare que je veuille voir immédiatement le prochain épisode ou
que je dise « Ah non, pas déjà fini!!! » Vous voyez à quel point
cette série me captive beaucoup.
Je suis catholique. Je
suis pratiquant. Je tente d’aller à la messe à tous les dimanches, quand je
peux. Je vais vous faire un aveu : j’ai failli suivre le chemin de la
prêtrise. Tout comme pour les personnages de la série, j’ai été confronté à
certains choix. Cette série m’a touché aussi au niveau théologique. Il y a
beaucoup de réflexion que l’on peut faire à partir de la série, sur sa vie
personnelle. Dans le premier épisode de la deuxième saison, le personnage
citera Jean de la Croix : « Dieu ne comble pas nos vies, il
creuse son absence. » Vraiment très
intéressant!!
On sent très bien, du côté
des personnages, leurs démons intérieurs, leurs tiraillements. De quel côté
doivent-ils aller? C'est cela qui est très intéressant. Plusieurs
s’identifieront à Guillaume, d’autres à Jose ou même à Raphaël ou Yan. Je dois vous avouer que je m’identifie à deux
personnages : Guillaume et Raphaël. Du côté des intrigues, on reste
beaucoup dans le côté dramatique, mais à plusieurs reprises, on dédramatise
avec l’humour. Cela atténue la lourdeur dramatique. Vous ne rirez pas aux
larmes, mais cela vous décrochera un petit sourire.
Après une saison, j’ai
adopté ces séminaristes comme des frères. J’avais très hâte de les retrouver
dans une deuxième saison. C’est chose faites. Ce qui attend les séminaristes
dans les premiers épisodes, c’est le fameux moment du discernement. Cela ne
plaira pas à tous les séminaristes, vu que certains l’ont eu plus facile que
d’autres. Bref, je ne vous en dis pas plus. Déjà, les deux premiers épisodes
ont été diffusés et je suis conquis par cette deuxième saison.
Pour en savoir plus sur la
série
Pour aller plus loin sur
la formation des jeunes prêtres…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire